Les ministres de Napoléon by Thierry Lentz

Les ministres de Napoléon by Thierry Lentz

Auteur:Thierry Lentz [Lentz, Thierry]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Perrin
Publié: 2016-08-14T16:00:00+00:00


PONTS ET CHAUSSÉES

La « direction générale des Ponts et chaussées, navigation intérieure, ports de commerces, phares et fanaux et lignes télégraphiques » jouit d’une certaine autonomie. Dès 1799, Bonaparte transforme ce qui n’était qu’une simple division du ministère de l’Intérieur en « délégation générale ». En 1804, elle devient « direction générale ». Son organisation ressemble à celle d’un « quasi-ministère » des travaux publics (à deux reprises, en 1805 et 1806, les Ponts et Chaussées sont d’ailleurs désignés comme un « département » dans l’Almanach impérial, appellation en principe réservée aux ministères).

Cette direction générale est en charge de la construction et l’entretien des routes, des ponts, des voies navigables, des ports maritimes de commerce, des lignes de télégraphe optique et des phares. L’assèchement des marais et des étangs ainsi que l’approvisionnement de Paris par voie fluviale entrent également dans son champ de compétences. De 1799 à 1808, elle perçoit encore les taxes sur les routes, les octrois de navigation, les droits de bacs, de bassins, de tonnages et de plans et archives institués pour financer les travaux publics.

L’organisation administrative centrale comprend un directeur général, trois maîtres des requêtes au Conseil d’État qui ont chacun la responsabilité d’une portion du territoire divisé en seize « inspections des Ponts et Chaussées » à la suite des décrets des 7 fructidor an XII (25 août 1804) et du 14 novembre 1810 (Paris, Lille, Trèves, Mayence, Chalon-sur-Saône, Lyon, Grenoble, Turin, Carcassonne, Bordeaux, Aurillac, La Rochelle, Orléans, Caen et Amsterdam). Plusieurs auditeurs au Conseil d’État et un secrétariat général complètent ce dispositif. Il existe également un directeur des Ponts et Chaussées en Hollande, un commissaire impérial pour l’approvisionnement de Paris, des administrateurs des lignes télégraphiques (les frères Chappe) et un directeur général de l’Octroi du Rhin. Plusieurs « services extraordinaires » appartiennent aussi à l’administration centrale tout en ayant leur siège au plus près des chantiers qu’ils dirigent et surveillent : Canal de Saint-Quentin, Service des polders, Canal d’Arles, Canal de Niort et port de La Rochelle, Navigation du Cher, Canal de l’Ourcq et eaux de Paris, etc. La structure est très imposante et se compose de différents bureaux et divisions (navigation, intérieure, ponts, chaussées, roulage et voirie, etc.). Les effectifs de la direction générale des Ponts et Chaussées comprennent par exemple un corps de 134 ingénieurs en chef et de 300 ingénieurs ordinaires. Ils font partie de ce qu’on appelle le Corps impérial des Ponts et Chaussées.

Quatre directeurs généraux se succèdent : Emmanuel Cretet (1747-1809) de 1804 à 1806, Jean-Pierre Bachasson de Montalivet (1766-1823) de 1806 à 1809, Louis Costaz (1767-1842) en 1809, Mathieu Molé (1781-1855) de 1809 à 1813. Cretet, Montalivet et Molé quittent leur direction pour devenir ministres.



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